SOCATA TB 30 EPSILON

Histoire

Difficile de classer l’Epsilon dans la catégorie des avions de combat … et pourtant, il faut savoir que tous nos pilotes de chasse ont fait leurs premières armes à bord de ce petit monomoteur dérivé d’un avion de tourisme. SOCATA constitue à Tarbes le département aviation légère du groupe Aérospatiale. C’est à elle que s’adresse l’armée de l’Air dès 1977, pour la fourniture d’un petit avion d’entraînement de base, formateur et bon marché.

Largement inspiré par la formule du Beech T-34 américain, naît à Tarbes le TB-30 dont le premier vol intervient le 22 décembre 1979. Si l’avion semble bien né, l’armée de l’Air lui reproche ses piètres qualités de vol et les ingénieurs de la SOCATA doivent revoir leur copie. L’Epsilon subit une refonte majeure avec une dérive redessinée, une profondeur agrandie et une quille ventrale. Le premier vol de l’avion modifié a lieu le 31 octobre 1980, et confirme que les modifications apportées répondent aux attentes de l’armée de l’Air.

Le Zébulon, comme appelé familièrement dans l’armée de l’Air, est commandé à 150 exemplaires mais le premier n’entre en service à l’EPAA (Ecole de Pilotage de l’Armée de l’Air) de Cognac que le 7 juin 1984. Après avoir longtemps portés une livrée blanche, les Epsilon ont revêtu le camouflage gris des avions d’entraînement et de transport français. L’Epsilon a été exporté au Portugal qui l’a construit sous licence chez OGMA, au Togo et au Sénégal.

Deuxième patrouille officielle de l’armée de l’Air avec la Patrouille de France, les Cartouche Doré volent sur 4 Epsilon de Cognac.

Provenance de l’appareil exposé

On sait par définition que les avions d’entraînement, surtout de base, sont les moins bien traités par de jeunes pilotes dont la fougue dépasse parfois le talent … Pour résister à ce régime, les avions doivent être d’une fiabilité à toute épreuve… ce qui n’est pas forcément le cas du 300 CV Lycoming qui connaît des problèmes répétés de fuite d’huile.

Petit à petit, les Epsilon sont remplacés par des Grob G120A réputés plus fiables. L’Epsilon du Musée est l’un des tous premiers construits puisqu’il porte le numéro 4. Il a été affecté très tôt à l’EPAA, et fait partie des premiers avions retirés du service, puis stockés à Châteaudun. Dans l’Armée de l’Air, il était codé 315-UC. Il est arrivé à Montélimar en janvier 2012.

Propriété de l’appareil exposé : Armée de l’Air et de l’Espace

Fiche technique