SNCAN SV4C STAMPE

Histoire

Avion mythique recherché par les pilotes pour ses qualités de vol inégalées, le Stampe fait partie des machines qui ont écrit une des plus belles pages de l’aviation de loisir de l’immédiate après-guerre. Fondée en Belgique en 1922, la firme Stampe et Vertongen, dont le bureau d’études était à l’époque dirigé par Alfred Renard, s’était spécialisée dans les appareils de tourisme et d’entraînement connus sous le nom de RSV pour Renard – Stampe – Vertongen.

Renard ayant décidé de rejoindre la Société Anonyme des avions et moteurs Renard, les avions produits par la Sté belge prirent le nom de SV. Le SV.4 fut à la base du plus gros succès de la société. Biplan école et de sport, le Stampe est né en 1933, le 1er vol ayant lieu à Deurne (Belgique) cette année-là. Il donna naissance à plusieurs versions dont le SV.4B motorisé par un Gipsy Major l de 130 ch, et le SV.4C d’acrobatie avancée, doté d’un Renault 4P05 de 140 ch ; mais seules une vingtaine de ces machines furent construites avant que la guerre n’éclate.

L’armée de l’Air française s’intéressa au Stampe dès la fin du conflit, et passa commande de 700 exemplaires, dont la production fut confiée à l’usine SNCAN de Sartrouville. A partir du n° 560, le SV.4C prend le nom de SV4A (pour acrobatique), et voit son moteur Renault 4PEI (01-03) remplacé par un 4PO5 (alimenté vol dos). Face au succès de l’avion, une seconde commande de 150 appareils est même passée aux AIA d’Alger Maison-Blanche, réputés pour la qualité de leur travail. Il ne reste actuellement en France qu’une petite centaine de SV4, dont seule une trentaine est en état de vol.

Provenance de l’appareil exposé

Le Stampe n°643 a été construit en France par la SNCAN et livré au Centre d’Essais en Vol. Revendu à l’aéro-club Saint-Exupéry de Cannes, il reçoit l’immatriculation F-BDMM. En juin 1968, le club décide de s’en séparer et le met en vente. Son nouveau propriétaire n’est autre que Jacques Setton, importateur de la marque Pioneer en France.

Devenu F-BMRU, son certificat de navigabilité expire en juillet 1997. Le Stampe est alors donné au Musée de l’Air qui le confie au musée de Montélimar. Le nom de son ancien propriétaire est toujours visible sur le fuselage.

Propriété de l’appareil exposé : Musée de l’Air et de l’Espace

Fiche technique