Sepecat JAGUAR E

Histoire

Au début des années 1960, la France et le Royaume-Uni sont tous les deux à la recherche d’un avion d’entraînement avec des capacités d’attaque au sol. Bien que les cahiers des charges respectifs soient différents, un premier protocole d’accord entre les deux pays est signé en mars 1964.

Le projet 121A proposé par Breguet est retenu en 1965 et le consortium SEPECAT (Société d’Etudes et de Production d’un avion Ecole, de Combat et d’Appui Tactique), né du rapprochement entre Breguet et British Aircraft Corporation (BAC) chargé de concevoir puis de fabriquer en série le futur avion, l’année suivante. Les spécifications évoluent dans les années 70 avec le lancement en production de l’Alpha jet et du Hawk, privilégiant la version d’attaque au sol du Jaguar à celle de l’avion d’entraînement du départ.

Quatre versions du Jaguar seront construites : Le Jaguar A, monoplace français d’appui tactique, le Jaguar E destiné à l’entraînement avancé des pilotes de l’armée de l’Air, les monoplaces d’attaque au sol Jaguar S et sa version d’entraînement Jaguar B appelés respectivement GR1 et T2 dans la RAF. Rajoutons le Jaguar M, version navalisée du Jaguar A qui sera abandonnée au profit du Super Etendard en 1973, et les versions export appelées Jaguar International.

L’armée de l’Air a retiré du service ses derniers Jaguar le 1er juillet 2005, le dernier escadron encore opérationnel (le 1/7 Provence) recevant alors les premiers Rafale l’année suivante.

Provenance de l’appareil exposé

Le Jaguar réceptionné au Musée de Montélimar porte le numéro de série E28. Réceptionné par l’armée de l’Air en février 1976, il est affecté à l’escadron 1/11 Roussillon à Saint-Dizier avant de rejoindre le 2/7 Argonne de Toul où il effectuera l’essentiel de sa carrière. Après une courte escapade au 3/7 Languedoc fin 1989 et au 2/11 Vosges en 1996, il retourne au 2/7 où il termine sa carrière opérationnelle à la troisième escadrille (SPA 154), codé 7-PS.

Son dernier vol a lieu le 26 juillet 2000 quand le capitaine Talvert le convoie de Châteaudun où il était stocké à la base école de Rochefort où il servira jusqu’en 2006 à la formation des mécaniciens. Le E28 a rejoint Montélimar le 7 mai 2010. Il a effectué 4 293 heures de vol et 5 814 atterrissages.

Propriété de l’appareil exposé : Armée de l’Air et de l’Espace

Fiche technique