Max Holste MH 1521 BROUSSARD

Histoire

C’est à partir du Max Holste MH 152, dessiné en 1949 en réponse à une demande de l’ALAT, qu’a été conçu le MH 1521. Monomoteur de construction métallique à voilure haute et train fixe, le MH 152 pouvait accueillir un pilote et quatre passagers. Il décolla, pour la 1ère fois, le 12 juin 1951, propulsé par un moteur français Salmson 8AS Argus de 220 cv.

L’Aviation Légère de l’Armée de Terre évoluant vers une machine plus performante, l’ingénieur français développa pour elle un avion deux fois plus puissant, de capacité supérieure et capable d’intéresser aussi des utilisateurs civils. Désigné MH 1521, le nouvel appareil doté d’un moteur en étoile Pratt & Whitney Wasp de 450 cv, dont la construction avait été relancée spécialement, prit le nom de Broussard et vola pour la 1ère fois le 17 novembre 1952 aux mains de Pierre Henry.

De 1954 à 1959, 319 MH 1521M (militaires) furent livrés à l’armée de l’Air, l’Aéronautique Navale et l‘ALAT, alors que 47 exemplaires désignés MH 1521C (civils) étaient livrés à des utilisateurs civils pour des missions de travail aérien. Employé pendant la guerre d’Algérie comme avion d’observation, de calibration, de liaison et pour les évacuations sanitaires, le Broussard pouvait décoller et atterrir sur de très courtes distances.

Mais sa lenteur désespérante et le bruit caractéristique émis par son moteur en faisaient toutefois un avion vulnérable et facilement repérable. Les robustes Broussard ont quitté le service actif en 1981, mais plusieurs d’entre eux volent toujours aux mains de collectionneurs en France, en Angleterre et aux Etats-Unis. Après avoir étudié le Super Broussard, Max Holste quitta la France en 1961 pour s’établir chez Embraer au Brésil et relancer l’industrie aéronautique de ce pays.

Provenance de l’appareil exposé

Le MH 1521 Broussard n°124 a servi à l’escadron 2/60, qui deviendra le GAEL (Groupe Aérien d’Entraînement de Liaison) à Villacoublay.

Transféré à la Région Nord-Est sur la base de Metz -Frescaty, il porte ensuite le code 41-AE à l’escadron de liaison aérienne ELA 41 Verdun. Sa carrière se termine enfin à Nîmes -Courbessac où il fait partie des deux avions de ce type affectés également à la liaison.

Codé HF, il a été conservé sur cette même base jusqu’à sa fermeture, et récupéré par l’association Squadron G4 de Compiègne (60). Son président l’a mis à la disposition du musée de Montélimar.

Propriété de l’appareil exposé : Collection Privée

Fiche technique