EMBRAER EMB 312 F TUCANO N°504

Histoire

L’Embraer EMB 312 Tucano (Toucan) est un biplace d’entraînement à turbine produit à Sao José dos Campos, destiné au remplacement des Cessna T-37 de la Force Aérienne Brésilienne. Le premier prototype a volé le 16 août 1980, et les livraisons ont débuté au Brésil en 1983. Le Tucano a été un succès commercial sans précédent pour Embraer qui en a produit plus de 600 pour 14 pays différents. L’armée de l’Air, désireuse de remplacer ses vénérables Fouga Magister, a opposé en 1991 le Pilatus PC9 à l’Embraer 312 ; mais le choix a été vite fait à la suite d’une grosse commande passée à

Eurocopter par la Force Aérienne Brésilienne. La France a immédiatement passé commande de 50 EMB 312F construits au Brésil et ré- assemblés chez Embraer au Bourget, ainsi que d’EMB 120 Xingu. Les deux premiers ont rejoint le CEAM de Mont de Marsan en 1994, et les premiers avions opérationnels se posaient à Salon de Provence en janvier 1995. L’EMB 312F est légèrement modifié par rapport à la version de base ; sa structure est renforcée, il dispose d’un aérofrein ventral, d’un glass cockpit doté d’une avionique française et d’un système de dégivrage turbine. Le Tucano s’est révélé un excellent avion d’entraînement de par sa fiabilité, ses qualités de vol et son confort de pilotage. En janvier 2007, un nouveau cursus de formation élaboré dans le cadre des restrictions budgétaires éloigne les Tucano qui n’ont même pas atteint 50% de leur potentiel de vol ! La flotte de Tucano quitte progressivement l’armée de l’Air, le dernier partant pour Rochefort le 22 juillet 1999. Une dizaine d’avions ont été vendus à la Mauritanie, les autres donnés à des musées ou à des lycées techniques.

Provenance de l’appareil exposé

Une fois la décision prise d’arrêter de vol ses Tucano, l’Armée de l’Air a entamé des démarches pour les proposer à l’export. Le potentiel des machines était alléchant, mais les modifications demandées par les autorités françaises étaient un handicap car l’avion différait de la série.

La garantie de pouvoir dépanner une avionique spécifique pour cet avion étant aléatoire, la plupart des Tucano n’ont pas trouvé preneurs. Les premiers ont pris le chemin de la base de stockage de Châteaudun, d’autres sont partis pour la base école de Rochefort et trois sont restés à Salon de Provence dans un fond de hangar.

Deux de ces trois avions ont été confiés au musée de Montélimar, le s/n 475, codé 312-JT et le s/n 504 codé 312-UX. Tous deux volaient à l’EIV 05.312.

Propriété de l’appareil exposé : Armée de l’Air et de l’Espace

Fiche technique