DOUGLAS DC-7C Seven seas

Histoire

Le DC-7 (Douglas Commercial) est le dernier descendant d’une grande famille de célèbres avions de ligne à hélices produits à Long Beach. Etudié pour répondre à la demande d’American Airlines qui souhaitait un avion de taille supérieure au DC-6 pour répondre au Constellation de Lockheed, le nouveau quadrimoteur de Douglas prit l’air pour la première fois en mai 1953.

Sa voilure reprenait celle du DC-4, et le fuselage était celui du DC-6 allongé de 92 cm ; ses réservoirs lui permettaient désormais de traverser les Etats-Unis et de franchir l’Atlantique à destination des grandes capitales européennes. Douglas a livré 105 exemplaires des premières versions du DC-7.

Malheureusement, le manque de fiabilité des moteurs R-3350 des premiers avions a obligé le constructeur à étudier d’autres versions comme le DC-7B qui rivalisait avec le Super Constellation et surtout le DC-7C plus long et sur – vitaminé. Baptisé Seven Seas, le DC-7C a été produit à 121 exemplaires, ce qui était mieux que les 44 Super Starliner vendus par Lockheed, l’éternel concurrent de Douglas. Mais la carrière commerciale des derniers gros quadrimoteurs à hélices a du plomb dans l’aile.

Elle se heurte dès 1960 à un nouveau concept prometteur, le réacteur. Plus rapide, plus confortable, volant plus haut, l’avion de ligne à réaction révolutionne le transport aérien et relègue les avions à hélices aux seconds rôles alors que beaucoup ne sont encore qu’en début de carrière. Beaucoup de DC-7 sont transformés en cargos ou modifiés en bombardiers d’eau. D’autres entrent en service au sein de petites compagnies aériennes qui n’ont ni les moyens financiers ni techniques d’acheter des avions de ligne à réaction. Quelques DC-7 volaient d’ailleurs toujours dans le tiers monde en 2013.

Provenance de l’appareil exposé

C’est l’avant du fuselage du DC-7C s/n 45112 / 736 qui est visible au musée. Livré le 16 novembre 1956 à la BOAC sous l’immatriculation G-AOIB, il retourne aux USA le 25 mars 1964 et reçoit l’immatriculation N80802.

Ses propriétaires sont successivement Saturn Airways (64), Jolly Voyagers Travel Club (70), Aero-Union Corp (74), La Grande Air Services (76), et enfin T&G qui modifie l’avion en bombardier d’eau en 1979. Vendu à la compagnie Basaer en Espagne, il est basé à Cordoba et reçoit l’immatriculation provisoire EC-8888 avant la définitive EC-GGB.

C’est d’ailleurs à Cordoba qu’il est stocké le 16 juillet 1999. Acheté par la société australienne HARS, il est découpé et le tronçon avant a rejoint Montélimar début 2010.

Propriété de l’appareil exposé : MEAC

Fiche technique