DASSAULT AVIATION MIRAGE III E

Histoire

Un total de 183 Mirage III E fut commandé dès 1961 par l’armée de l’Air française. Cette version du Mirage III, de loin la plus utilisée en France, était plus longue de 30 cm que le Mirage III C. Les équipements électroniques du Mirage III E comportaient un radar de tir CSF Cyrano I bis et un radar de navigation Marconi Doppler bien utile pour la pénétration basse altitude tous temps, et dont le radôme était bien visible sous le nez.

Le Mirage III E, qui pouvait aussi remplir les missions d’interception du Mirage III C, assura à partir de 1973 la veille nucléaire tactique, armé de la bombe atomique AN52 d’une puissance de 15 kt. Le Mirage III E avait une capacité interne de 2 725 l, certains avions étant dotés de réservoirs de bords d’attaque de 140 l. Il pouvait emporter soit une fusée d’appoint SEPR 844 délivrant une poussée de 1 500 kgp, soit un réservoir de soute arrière de 545 l équipé d’une caméra OMERA 60 visant à gauche.

A partir du Mirage III E n°466, les avions avaient la capacité d’emport du missile anti-radar Matra AS-37 Martel pour les missions de suppression des défenses aériennes ennemies. Le Mirage III E n°617 piloté par le Colonel Coppel procéda à un tir de validation de la bombe atomique dans le Pacifique le 28 août 1973. Cette version du Mirage III a servi de base à un grand nombre de versions exportées aux quatre coins du musée, et a contribué à asseoir la réputation du constructeur.

Après avoir équipé 9 escadrons de l’armée de l’Air, le Mirage III E a tiré définitivement sa révérence en juin 1994, après 29 ans d’exploitation.

Provenance de l’appareil exposé

Le Mirage III E du musée porte le n° 418. il a effectué son premier vol le 15 octobre 1964 avant d’être livré à l’escadron 2/13 Alpes (13-PB) de Colmar. Sa carrière l’amènera à Dijon où il volera au sein du 3/2 Alsace (2-LF et LB) et du ½ Cigognes (2-ET) avant de rejoindre le 1/13 Artois (13-QT et QQ) à Colmar.

Il a été récupéré fin 2006 à l’école technique de Thalès à Bonneuil en France. Le n°418 est le Mirage III E totalisant le plus grand nombre d’heures de vol de l’armée de l’Air. Il a été arrêté le 24 janvier 1993 avec un total record de 5 932 heures de vol.

Propriété de l’appareil exposé : MEAC

Fiche technique