DASSAULT AVIATION MIRAGE III B

Histoire

Le Mirage III B est la version biplace de l’intercepteur Mirage III C. Mais si les avions qui entrent en service dans les forces aériennes au début des années 60 sont utilisés pour la transformation opérationnelle, ceux livrés au Centre d’Essais en Vol (CEV), sont employés dans des conditions bien différentes. Modifiés parfois en profondeur, ces bancs d’essais volants sont destinés à valider toutes sortes d’équipements prévus pour les avions civils ou militaires de nouvelle génération.

Le CEV, dont les activités se répartissaient encore il y a quelques années entre les centres d’essais d’Istres, de Brétigny et de Cazaux, a été jusqu’à utiliser huit Mirage III B dans le cadre de ses expérimentations. Une forte baisse d’activité a récemment recentré les activités du CEV dans le sud de la France, et la réorganisation en découlant a eu raison des derniers Mirage III B qu’il mettait en œuvre.

L’Ecole du Personnel Naviguant d’Essais et de Réception d’Istres, mieux connue sous le nom d’EPNER, utilisait jusqu’alors les Mirage III B du CEV pour la formation de ses pilotes d’essais.

Elle vole désormais sur des avions plus modernes comme les Mirage 2000 et les Rafale.

Provenance de l’appareil exposé

Au cours du 1er semestre 1966, le CEV perçoit les cinq premiers biplaces qui lui sont attribués, à savoir les III B1 compris entre les numéros 231 à 235. Chaque avion volera au rythme des modifications et des essais, soit beaucoup moins que les avions en service dans l’armée de l’Air. Les n°233 et 235 ont été livrés au CEV respectivement les 25 mars et 4 mai 1966.

Le musée les a achetés aux Domaines en novembre 2006. Une mention particulière est à apporter au premier, camouflé pour qu’il se confonde avec le paysage, mais sur lequel le CEV a appliqué de gros panneaux oranges afin qu’il soit bien visible ! Le musée, qui possède déjà un biplace suisse, a convenu d’échanger un de ces Mirage III B pour étoffer ses collections.

Propriété de l’appareil exposé : MEAC

Fiche technique