DASSAULT AVIATION Mirage G8-02

Histoire

La France découvre la géométrie variable avec le Mirage G (le petit G cher à Jean Coureau) en 1967. Devant les qualités de vol de cet appareil, Dassault décide de construire deux gros prototypes motorisés par des réacteurs français.

Baptisés Mirage G4, les biréacteurs, qui volent respectivement en 1971 et 1972, sont beaucoup plus gros que le Mirage G et un peu moins performants, même si le second prototype reste, à ce jour, l’avion européen le plus rapide (Mach 2.35 atteint le 13 juillet

1973 par Jean-Marie Saget) ! Renommés, entre temps, Mirage G8, le monoplace G8-01 et le biplace G8-02 poursuivent leurs essais alors que l’armée de l’Air reçoit ses premiers Mirage F1 (Le 22 novembre 1974, date de sa radiation, il avait totalisé 127 vols.

Le Mirage G8 ne connut jamais le stade de la production, car jugé trop cher. Son successeur, plus gros, est baptisé ACF ou Avion de Combat Futur. Son aile en forte flèche est testée sur les Mirage G8 dont la voilure est alors figée à 55°.

L’ACF, devenu Super Mirage, est construit en 1976, puis détruit avant même son premier vol, l’armée de l’Air ayant décidé de prendre un avion plus petit qui deviendra le Mirage 2000. Le G8-01 part pour le Musée de l’Air et de l’Espace où il est toujours visible, le G8-02 à Salon-de-Provence. Démonté, sa voilure est transformée en banc d’essais pour l’école de l’Air, mais tout le reste a disparu.

Provenance de l’appareil exposé

Il ne reste du splendide Mirage G8-02 que le tronçon central du fuselage, recevant la voilure et les trains, et la partie avant qui servait de cabine de simulateur. Il semble que le reste ait été ferraillé.

Les dimensions de l’ensemble sont éloquentes et donnent une idée de la taille de l’avion, dont un exemplaire est visible dans la salle des prototypes du Bourget. Ce prototype a été repeint en 2007.

Propriété de l’appareil exposé : MEAC

Fiche technique