DASSAULT AVIATION Mirage F1 C

Histoire

Délaissant la voilure delta qui a fait le succès des avions de la famille des Mirage III, Dassault se tourne en 1964 vers une formule plus classique offrant de bien meilleures performances aux basses vitesses. Le Mirage F1 (F pour Flèche) adopte donc une voilure expérimentée peu de temps avant sur le prototype Mirage F2.

Le Mirage F1-01 décolle pour la 1ère fois de Melun le 23 décembre 1966 aux mains de René Bigand, et c’est hélas à bord de ce prototype qu’il trouvera la mort le 19 mai de l’année suivante. Le programme n’est pourtant pas remis en cause, et l’armée de l’Air passe une 1ère commande de 82 intercepteurs livrables à partir de 1973.

Une quantité identique est commandée en 1977, les avions de cette tranche baptisés F1C-200 se différenciant des avions de première génération par une perche de ravitaillement en vol fixe, montée dans l’angle mort du pare-brise droit. 55 de ces F1C-2 seront ultérieurement modifiés en F1CT (Combat Tactique).

Les Mirage F1C équiperont dix escadrons de combat au sein de cinq escadres, et constitueront le fer de lance du CAFDA (Commandement Air des Forces de Défense Aérienne) pendant plus de quinze ans. Engagés aux côtés des Jaguar lors des opérations Manta (1984) et Epervier (1986), les F1C d’Orange suivis de ceux de Cambrai et de Reims subissent alors le baptême du feu dans le ciel tchadien.

Après l’invasion du Koweït par les troupes irakiennes, des F1C de Cambrai sont détachés au Qatar en 1990 dans le cadre de l’opération Méteil. Le retrait du F1C débute en 1988, lorsque les 1ers Mirage 2000 se posent à Orange.

Provenance de l’appareil exposé

Le Mirage F1C n°37 fait partie des 1ers construits. Il a été livré à l’escadron de chasse 3/30 Lorraine de Reims le 20 juin 1974. Il est d’abord codé 30-FO avant sa 1ère grande visite, puis 30-FB de 1984 à 1986. Après une période de stockage à Châteaudun, il part à Cambrai rejoindre le 1/12 Picardie (12-KJ).

Une nouvelle fois stocké à l’abri dans le fameux Poulmic de Châteaudun, il finira sa carrière comme il l’avait commencée, au sein de la 30ème escadre de chasse de Reims. Il rejoint d’abord le Régiment de chasse 2/30 Normandie Niémen (30-MK), puis le 3/30 Lorraine en juin 93 (30-FR). Il est retiré du service actif en 94 et attribué au musée en 2006. Il a été entièrement refait par les ouvriers du chantier d’insertion du musée, et a été abrité dans la foulée !

Propriété de l’appareil exposé : MEAC

Fiche technique