DASSAULT AVIATION MIRAGE 5BA

Histoire

Le Mirage 5 est né d’une demande de l’armée de l’air israélienne qui souhaitait un dérivé simplifié du Mirage III destiné à l’attaque au sol par temps clair. Les ingénieurs de Dassault sont donc partis du Mirage IIIE dont ils ont supprimé le radar en le remplaçant par un petit radar télémétrique Aïda.

Le nez a été redessiné et a pu abriter des équipements électroniques, libérant de la place derrière le poste de pilotage, et permettant de placer un nouveau réservoir. Le Mirage 5 emporte ainsi 32 % de carburant de plus que le Mirage III. En février 1968, la Belgique choisit le Mirage 5 pour remplacer ses F et RF-84.

Un accord est officiellement signé en 1969 pour 106 avions, dont 103 seront construits sous licence par les sociétés SABCA et SONACA pour les cellules, et FN pour les réacteurs. Quatre escadrilles sont progressivement équipées à partir de 1970. Les Mirage 5 belges ont la particularité d’être équipés d’une crosse d’arrêt, au début des années 1980, ils reçoivent un nouveau système de protection incluant un brouilleur et des lance – leurres.

En 1988, la SABCA lance un programme désigné MIRSIP (Mirage Safety Improvement Program) qui consiste à remplacer le siège éjectable, à ajouter des plans canard fixes pour améliorer la manœuvrabilité à basse vitesse, et surtout à moderniser profondément l’avionique sous maîtrise d’œuvre SAGEM. Pour des raisons budgétaires, seuls 20 avions seront modifiés. En 1994, le Chili se porte acquéreur des 20 Mirage 5 modifiés au standard MIRSIP. Les Mirage 5 reçoivent la désignation locale de Elkan et resteront en service jusqu’à fin décembre 2006.

Provenance de l’appareil exposé

La Belgique avait prévu de modifier bien plus que les 20 Mirage vendus au Chili, mais la totalité de ses avions. Une fois la décision prise d’arrêter de vol les Mirage, ceux-ci ont été stockés sur les bases de Koksijde et de Weelde en attendant d’hypothétiques repreneurs.

Un industriel français, Sagem, a racheté la totalité des avions dans l’espoir de pouvoir les revendre ou d’approvisionner un stock de pièces détachées pour les pays utilisateurs de Mirage III et 5.

La demande s’amenuisant, les avions stockés à La Teste et rachetés par la SOFEMA sont petit à petit sortis de l’ombre et ont refait surface auprès des collectionneurs. C’est grâce à un industriel aussi passionné que nous le sommes, que le BA-53 a pu rejoindre notre collection.

Propriété de l’appareil exposé : MEAC

Fiche technique