La formule de la voilure delta chère à Marcel Dassault revient sur le devant de la scène avec le Mirage 2000, qui abandonne la voilure en flèche du F1 pour reprendre, dans ses grandes lignes, l’aérodynamique des avions de la famille des Mirage III, 5 et 50.
Les défauts de ces avions (en particulier la maniabilité aux basses vitesses et des vitesses d’approches très élevées) sont maintenant corrigés grâce aux progrès effectués dans le domaine de la motorisation et surtout des commandes de vol électriques, qui amènent le Mirage 2000 au rang des meilleurs avions de combat de son époque. Quatre prototypes servent à la mise au point de ce qui va devenir la dernière famille des avions portant le nom de Mirage, et qui comprend aussi bien des avions de défense aérienne que des avions d’attaque au sol.
Le prototype 01 a décollé d’Istres pour son 1er vol, aux mains de Jean Coureau, le 10 mars 1978. Il est toujours visible au Musée de l’Air du Bourget. Le 02 a volé pour la 1ère fois le 18 septembre de la même année mais a été entièrement détruit le 9 mai 1984, Jean-Marie Saget s’en éjectant tardivement mais normalement. Le 03 a fait son 1er vol le 26 avril 1979 et a participé à la mise au point du système d’armes.
Ils répartissent entre 75 Mirage 2000N (Nucléaire) et 86 Mirage 2000D (Diversifié) dont les missions se déroulent le plus souvent au ras du sol. Plusieurs pays ont choisi le Mirage 2000 pour assurer leur défense, comme l’Egypte, l’Inde, le Pérou, les Emirats Arabes Unis, la Grèce, Taiwan et le Qatar. Les Mirage 2000 sont progressivement remplacés par des Rafale, plus polyvalents.
Bien dans la lignée de ses prédécesseurs, le Mirage 2000 répond à tous les critères esthétiques de son époque. De plus, ses qualités de vol en font un chasseur hors pair. C’est le 12 mai 80 qu’a décollé d’Istres, pour la première fois, le 2000-04, piloté par Guy Mitaux-Maurouard.
Préfiguration de la série, le quatrième et dernier prototype est plutôt dédié à la mise au point du système d’armes de l’avion, au perfectionnement des commandes de vol électriques et au ravitaillement en vol. Le 2000-04 va tirer tous les missiles disponibles, du Super 530 jusqu’au MICA équipant le 2000-5 et le Rafale ; il est souvent utilisé à Cazaux pour les missions air-sol. Puis, l’avion a été reversé au CEV d’Istres où il a continué de voler. Il a ensuite été stocké jusqu’au jour où quelqu’un a décidé qu’il encombrait le parking !
Propriété de l’appareil exposé : DGA
Le Musée Européen de l’Aviation de Chasse de Montélimar est un espace dédié à l’histoire et à la technologie de l’aviation militaire, exposant une impressionnante collection d’avions de chasse, souvent en état de vol, dans un cadre interactif et éducatif.
