DASSAULT AVIATION FALCON 20 C

Histoire

L’expérience acquise dans le domaine de l’aviation militaire en 1960, incite Marcel Dassault à appliquer les mêmes procédés de fabrication à sa gamme d’avions civils, à commencer par le premier d’entre eux, le Mystère 20. L’avion doit son confort de pilotage et des qualités de vol aux servocommandes qui font toujours la réputation du constructeur, et ses performances sont à rapprocher de celles du Mystère IV dont il emprunte la voilure.

C’est grâce à Charles Lindbergh, alors représentant la compagnie PanAm, que vont s’ouvrir les portes de l’immense marché américain, le Mystère troquant au passage son nom pour celui de Falcon, plus facile à prononcer outre-atlantique !

Une trentaine de Mystère 20 modifiés en cargo seront, en 1972, à l’origine de la plus grosse compagnie américaine de transport de fret : Fedex. Le succès commercial du Falcon 20 (515 exemplaires vendus) est à la base du développement de toute une famille d’avions qui vont inonder le monde de l’aviation d’affaires. C’est ainsi que sort le plus petit avion de la gamme, le Falcon 10 surnommé la Ferrari de l’air en raison de ses performances, suivi du triréacteur transatlantique Falcon 50.

Comme à l’époque, la gamme actuelle a bénéficié des apports technologiques de l’aviation militaire ; c’est ainsi que le Falcon 7X a été le premier avion d’affaires à commandes de vol électriques. La famille Falcon comprend le biréacteur Falcon 2000 et deux triréacteurs, le Falcon 900 et le superbe Falcon 7X. 14 Falcon 20 ont volé pour le compte du CEV, une vingtaine dans l’armée de l’Air. Quelques Falcon 20 et Falcon 200 re-motorisés sont toujours en service.

Provenance de l’appareil exposé

Le Falcon 20C du musée porte le s/n 86 et l’immatriculation F-ZACG ; il a été livré au CEV en 1968, un an après son premier vol. Comme quelques autres, il a été modifié afin de recevoir de nouveaux équipements intégrés par la suite sur les différents avions de combat.

Ces modifications touchent le plus souvent les systèmes radar, mais aussi les différentes contre-mesures et équipements associés à certains armements. L’installation d’essais est installée dans la partie arrière de la cabine ainsi que les trois postes des expérimentateurs.

Grâce à leurs performances, les Falcon convenaient parfaitement à la majeure partie des essais que le CEV devait réaliser, et permettaient de couvrir une grande partie des domaines de vol demandés. Après avoir quitté Cazaux, notre Falcon a été stocké à Châteaudun où il a été démonté en juillet 2012.

Propriété de l’appareil exposé : DGA

Fiche technique